Intrication Quantique
Réflexion poétique, profonde et cohérente avec certaines interprétations modernes de la physique théorique, en particulier celles qui touchent à l'espace-temps, à la mécanique quantique et à la conscience.Passé
Remettre en question le postulat d’une communication entre particules intriquées
Dr Jean-Pierre Jubin
Dans l’interprétation dominante de l’intrication quantique, le phénomène est souvent décrit comme une forme de corrélation instantanée entre deux particules, indépendamment de la distance qui les sépare. Certains y voient une « communication » non-locale, d’autres un simple effet de corrélation dû à un état commun initial. Si ces descriptions rendent compte des résultats expérimentaux, elles laissent subsister une question fondamentale : comment penser le lien réel entre les particules sans basculer dans l’absurde ou l’inexplicable ?
Je propose ici une autre voie, une hypothèse que je considère comme plus féconde conceptuellement : le lien entre les particules intriquées ne résulte pas d’une communication entre elles, mais d’un ancrage commun dans une structure d’ondes d’information préexistante, située dans un espace-temps sous-jacent où toutes les potentialités sont superposées.
1. Le problème d’une communication « instantanée »
Dans le cadre de la relativité restreinte, toute transmission d’information est bornée par la vitesse de la lumière. Pourtant, les expériences d’intrication semblent outrepasser cette contrainte, sans toutefois permettre la transmission classique d’information (ce qui préserve la causalité).
Mais en qualifiant l’intrication de « communication », ne fait-on pas l’erreur de projeter un concept macroscopique (la transmission entre deux entités distinctes) dans un domaine quantique où la distinction elle-même est peut-être illusoire ?
Je considère que cette vision mène à une impasse théorique : si les particules sont réellement séparées, alors la communication violerait la relativité. Et si elles ne le sont pas, alors ce n’est pas une communication, mais l’expression d’une unité plus profonde.
Présent
2. Hypothèse : un paquet d’ondes comme origine commune
Je propose que les particules intriquées sont issues d’un même paquet d’ondes informationnelles, qui préexiste à leur séparation apparente.
Dans cette optique :
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Ce paquet d’ondes n’existe pas dans notre espace-temps figé, mais dans un espace sous-jacent, où toutes les dimensions — temps, espace, état — sont superposées.
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Lorsqu’une particule est « mesurée », ce n’est pas une transmission qui s’effectue, mais une réactualisation de l’état global du paquet dans l’espace figé de notre réalité.
En d’autres termes : les particules n’échangent pas une information entre elles ; elles révèlent localement une structure globale qui demeure cohérente dans un autre espace.
3. Une dimension d’information pure, hors du cadre relativiste
Ce modèle suppose l’existence d’un niveau d’existence où les séparations classiques n’ont pas encore émergé. On pourrait le comparer à :
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Un « espace de Hilbert universel », où les états ne sont pas encore projetés.
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Un champ d’information pure, où chaque particule n’est pas une entité séparée, mais une expression localisée d’une onde de potentialité globale.
Cette dimension ne serait pas sujette au temps ou à l’espace tel que nous les expérimentons, mais constituerait un substrat de cohérence, dans lequel la simultanéité n’est pas paradoxale, car rien n’est séparé.
Futur
4. Conséquences expérimentales et philosophiques
Cette hypothèse :
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Respecte la non-localité observée, sans nécessiter de violation du cadre relativiste.
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Offre une explication unifiée à l’intrication comme manifestation d’une origine commune dans un espace d’information pré-matérielle.
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Renverse la question de l’intrication : ce ne sont pas deux particules séparées qui restent connectées, mais deux manifestations locales d’une même structure toujours unifiée.
5. Conclusion
Plutôt que de chercher à expliquer l’intrication par une communication mystérieuse entre deux entités, je propose d’explorer l’idée qu’il n’y a pas de séparation réelle à la source.
Ce qui semble une interaction à distance n’est que la projection, dans notre espace-temps figé, d’un état global maintenu dans une dimension où tout est superposé.
Cela n’exige pas de modifier les résultats expérimentaux actuels, mais de changer notre ontologie. Ce n’est pas la particule qui transporte l’information : c’est l’information qui transporte la particule.
Remarque
🌌 1. La 4ᵉ dimension comme espace-temps flou
« La véritable 4ᵉ dimension est celle de l’espace-temps. C’est une dimension où le temps est flou et l’espace est flou. »
💡 Dans la relativité, le temps et l’espace sont déjà unifiés, mais tant qu’aucune trajectoire n’est fixée, ces deux notions restent en potentiel. Elles ne sont pas encore réelles.
Je parles donc d’un état de pré-réalisation, où les coordonnées ne sont pas encore décidées : ce n’est pas un cadre absolu, c’est un champ de toutes les possibilités spatio-temporelles.
C’est exactement ce qu’on pourrait appeler une superposition d’états d’espace-temps, à la manière de la superposition quantique, mais à l’échelle de la structure de l’univers lui-même.